Téléphérique Dajtit (video 1)
Aujourd'hui, puisque nous avons toute la journée de libre, nous avons décidé d'aller au mont Dajti.
Comme nous n'avons pas de voiture, nous allons prendre le téléphérique.
Le point de départ du câble Dajti Ekspres étant à la sortie de la ville, nous prenons d'abord un bus pour nous y rendre.
Voilà le bus. Vous ne remarquez rien ?
Toujours rien ?
Et oui, c'est du français. Le bus vient de France, de Toulon probablement, vu qu'il y a écrit Toulon Provence Méditerranée.
Le chauffeur, très sympa, (mais Albanais, bien sûr !), comprend tout de même que nous voulons aller au "Téléfériku" et il nous fera signe quand il faudra descendre.
Nous voulons payer mais il nous dit non. ?? En fait, une fois que le bus roule, un gars passe parmi nous pour encaisser les tickets : 40 Lekë, soit.... 0,29 Euros. Ca ne vaut pas le coup de s'en priver !
Le bus nous dépose, puis il faut environ 15 minutes de marche pour arriver au point d’embarquement. Ouf, nous sommes sur le bon chemin, c'est fléché.
La cabine met environ 20 minutes pour franchir les 800 m de dénivelé.
Inauguré au printemps 2005, le Dajti express téléphérique est le seul en Albanie et le plus grand dans les Balkans.
En haut, on est à 1 220 m d’altitude et on découvre toute la vallée : Tirana, la plaine et les montagnes qui l'entourent, la mer et, par beau temps, au loin, le talon de la botte de l'Italie, qui est juste en face.
PARC NATIONAL DE DAJTI (Parku Kombëtar i Djatit). Ce parc constitue l’une des destinations favorites des habitants de Tirana pendant le week-end. Les Albanais, qui le surnomment le « balcon de la capitale », y viennent en famille pour se balader, se détendre, pique-niquer ou bien manger des rôtisseries dans ses restaurants. D’une superficie de 3 000 hectares, le parc offre de nombreuses possibilités de balades d’un niveau facile au milieu d’une forêt dense.
Nous avons vu les départs de sentiers de rando. Faudra y revenir l'été. Mais c'est vrai qu'il y avait de nombreuses familles ce samedi, qui jouaient dans la neige. Nous avons fait un petit tour, (bonjour les chiens),
puis nous avons déjeuner au Restoranti "Ballkoni i Dajtit"
qui peut me dire à quoi servent ces cailloux dans les lavabos des toilettes du restaurant ?
Encore un bar tournant pour aller boire un café !
La météo s'est dégradée pendant la nuit : on l'a vu tout de suite en remontant le volet, puis on l'a senti en sortant car la température a bien chuté. Il a plu en ville et neigé sur les montagnes autour de Tirana.
Nous nous dirigeons vers le quartier du Block* afin de monter tout en haut de la Sky Tower, (où se trouve un bar panoramique et tournant), et de profiter de la vue sur la ville et ses environs.
Tirana semble être une ville moderne mais l’urbanisation est quelque peu anarchique. Les grandes tours modernes et autres immeubles en verre contrastent avec les zones grises à l’habitat vétuste.
Taiwan Center, avec bars, restaurants, casino, boite de nuit, bowling, bassin et parc :
Au beau milieu, (on ne peut pas la louper), s'élève la 4 evergreen tower, encore en construction :
Voilà cette immense tour, photographiée depuis le sol :
Au fond, ce sont les montagnes Dajti. Au premier plan, la verdure c'est le parc Rinia. A gauche, on aperçoit le Tirana International Hotel qui donne sur la place Skanderbeg, puis la mosquée d'Ethem Bey dont on distingue le minaret, à sa droite, se dresse la Tour de l'Horloge, et à droite encore, la grande tour qui dépasse toutes les autres, c'est la TID Tower :
Au fond , à gauche, adossé à la foret, avec ses vitres foncées, c'est le luxueux Sheraton Hotel, au milieu, le gros bâtiment beige avec le drapeau rouge au sommet, c'est l'université polytechnique, avec la place Nënë Teresa, et derrière, s'étant le Parku i Madh, le Grand Parc de Tirana :
Les mélanges architecturaux sont curieux, mêlant bâtiments austères hérités du régime communiste, architecture italienne et buildings récents à l’architecture parfois extravagante.
Je me suis réveillée trop tard ce matin et j'ai loupé le p'tit dej de l'hôtel. Tant pis, un p'tit café au dernier étage de La Galeria et je m'en vais du côté de la rive droite de la Lana.
C'est parti pour le reportage photos, dont certaines sont prises un peu "à la sauvette".
Une très longue allée qui sépare la rue en deux.
Une superette.... allemande. Tiens, tiens.
Ca, c'est d'la chaussure
Dans la grande avenue, qui va de la place Skanderbeg à la place Nënë Teresa, les feux tricolores s'illuminent aussi au niveau des tubes. De loin, de nuit, on croyait que c'était des décos de Noël.
La conduite des Albanais, on en parle ? Dans le genre je m’arrange avec le code de la route, ils sont très forts. Ça change de file et passe les intersections n'importe comment, à grand renfort de klaxons.
Le piéton n'est pas considéré comme prioritaire et faut faire le forcing pour traverser, même si le p'tit bonhomme est vert. J'ai cru mourir 20 fois !
Le soir, pour dîner, nous avons poussé la porte de "chez Oda", restaurant typiquement albanais, situé au fond d'une impasse.
La serveuse est très sympa et parle un peu anglais
Nous avons commandé 4 plats, mais n'avons pas pu finir tellement c'était copieux ! Aubergines et poivrons farçis, tarte aux épinards, tourte cuite dans un pot, boulettes de viande
Une Oda est une maison ottomane, d'où la décoration :
Ce matin, direction le marché.
Après être passée devant une espèce de marché couvert ....
.... j'arrive sur la place du marché qui est, elle aussi, ..... en travaux.
Les vendeurs installent tant bien que mal leurs étals au milieu des travaux.
Les chauffeurs laissent la porte avant droite de leur taxis ouverte pour signaler qu'ils sont libres.
Au détour d'une rue, on tombe sur des cireurs de chaussures.
Les marchés en plein air et les bazars le long des rues sont de véritables bric-à-brac.
A tout moment, on peut s'achèter des "byrek" à manger tout en marchant ou en s'asseyant sur un banc au soleil.
Ce sont des triangles en fine crêpe de blé proche de la pâte filo, genre pâte feuilletée, garnis soit de fromage, soit d'épinards, ou encore de viande hachée, tomates, oignons, ou pommes de terre. Ils se déclinent aussi en ronds ou coupés en parts.
Et le dhallë est une sorte de yaourt liquide.
Un distributeur d'eau atypique ...
... offert par l'Ambassade du Koweit.
Je mets le cap sur les bords de la Lana, la rivère qui traverse Tirana, à la recherche du pont des Tanneurs : ce minuscule (mais charmant) pont ottoman date du début du XIXe siècle. Il a été restauré en 2004 et les passants n’hésitent pas à l’emprunter (plutôt que le pont moderne à côté) pour le plaisir de sentir les pierres et sa courbe sous leurs pas.
Le matin, il faisait super beau...
... mais l'après-midi, le temps se gâte comme je remonte les bords de la Lana pour aller voir les maisons aux facades colorées.
Voici la Lana, qui est bien plus petite que je ne le pensais :
Et voici les blocs colorés* :
Centre commercial, appellé pompeusement "European Trade Center", avec boutiques de luxe.... mais pas de client...
..... j'aime bien le nom des toilettes et de l'ascenseur :
J'ai vu plusieurs fois des chaises positionnées ainsi pour garder une place de parking :
Cathédrale St Paul :
Je retourne sur la place Skanderbeg, repasse devant la mosquée Et' Hem Bey, marche le long de l'Opéra, et rentre à notre hôtel avant que l'orage ne me rattrape.
L'Opéra* :
Tirana est à la même latitude que Naples, Madrid et Istanbul. Traversée par la minuscule rivière Lana, la ville s’étend dans la grande plaine centrale albanaise, à une altitude moyenne de 110 m. Adossée à l’est au mont Dajti (1 612 m) et à la montagne de Priska, elle est bordée au sud par les hauteurs de Krrabe.
Petite carte pour situer :
Arrivés la veille au soir tard, au matin, nous sommes impatients de remonter le volet de la chambre pour voir Tirana de jour. Alors, voilà :
Premier petit déjeuner en terrasse.
Je sors de l'hôtel avec la ferme intention de découvrir la ville et d'en prendre le pouls. Avant de partir, j'avais cherché à me procurer le "Guide du routard Albanie", mais je ne l'ai pas trouvé (tout simplement car il n'existe pas) sous sa forme papier. Première mission donc : trouver un office de tourisme et récupérer de la documentation. A l'office du tourisme...
... ils n'ont pas ce que je recherche, mais juste à coté se trouve une librairie très bien achalandée, "Adrion", qui propose plein d'ouvrages et de la presse internationale : ils ont même Le Monde, Paris Match, Géo, Elle. (un exemplaire de chaque, mais c'est déjà ça ) ET, trop chanceuse je suis, le "Petit futé Albanie" ... en français. Je suis ravie, et je l'achète pour 2590.... lekë (environ 18 euros). Leur monnaie est le LEK. Nous n'avons pu changer nos euros contre des lekë qu'une fois sur le sol albanais :
Maintenant que j'ai mon guide, c'est parti mon kiki !
Me voilà propulsée au milieu des arbres en fleurs et obligée de retirer mon manteau.
(Je mets un * qui renvoie à un copié/collé des explications du Petit futé dans "commentaires", pour ceux que ça intéresse).
Musée National Historique* :
Place Skanderbeg* :
Statue de Skanderbeg* avec le drapeau de l'Albanie*, un aigle à deux têtes sur fond rouge :
La Mosquée Et'hem Bey* :
La Tour de l'Horloge* :
Pyramide* :
Les tours jumelles (twin towers) :
Un fragment du mur de Berlin :
Le Palais des Congrès :
Le Palais du Président :
La place Nënë Tereza, avec, au fond l'Université Polytechnique :
La place Sami Frasheri, avec le début de façades colorées :
Et au détour d'une rue, sur quoi je tombe ? Une pâtisserie française !
Un salon de thé bien frenchy en plein centre de Tirana.
Des éclairs, des pains au chocolat, des tuiles, des tartelettes, des madeleines, des macarons, et une déco avec des tours Eiffel.
Là-bas, pharmacie ne prend ni "ph", ni "e".
Et c'est dingue le nombre de Farmaci au m2 qu'on a pu voir.
Tirana se transforme à toute vitesse. Ca construit de tous côtés, à l'image de cette tour.
La cathédrale de la Résurrection du Christ* :
Nous sommes retournés à Sankt Wendel pour voir le marché de nuit.
C'est bien plus joli.
Et nous avons bien fait, car nous avions loupé ein grosser mittelaltermarkt (grand marché médieval) !
Bouffons et troubadours en costumes d'époque, assuraient l'animation, tour à tour lanceurs de couteaux, équilibristes, acrobates, jongleurs, échassiers, nous transportant à l'époque du Moyen Age, avec des musiques entraînantes.
Il y avait aussi des souffleurs de verres, des dames qui filaient la laine à l'ancienne, des potiers, des vendeurs de peaux et de cuirs. Tout cela était dans la pénombre et pas terrible pour les photos. Mais l'ambiance était super.
Les illuminations et l'ambiance qui régnait sur ce marché font, vous l'avez deviné, qu'il est mon coup de coeur.
Un joli marché de Noël, authentique, où les chalets sont recouverts de branches de sapins et où les détaillants présentent de l'artisanat local.
Il y a aussi tout un village de petits chalets pour les enfants, à leur hauteur, et qui mettent en scène un monde en miniature, et cela va de la salle de classe à l'intérieur de la maison, en passant par le salon de coiffure ou le sauna, ou encore la clinique.
Et dans les rues, des saltimbanques font l'animation en musique, rivalisant d'agilité pour notre plus grand plaisir.